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Vitrail de l’Ascension I XIIème

Vitrail de l’Ascension I XIIème 800 595 Atelier Vitrail France

LE MANS (72) | Cathédrale Saint Julien

Vitrail de l’Ascension – XII ème siècle

Le Mans, Sarthe (72)

Il nous a fallu cinq mois pour restaurer cette œuvre unique. Ce vitrail du XIIème siècle situé dans la nef de la cathédrale du Mans est un vrai trésor puisqu’il est le plus ancien vitrail d’Europe conservé in situ dans son édifice d’origine.

Il est composé de quatre panneaux et de deux registres superposés sur lesquels est représentée la Vierge couronnée par les Apôtres assistant à l’Ascension du Christ. Les figures de Jésus et des Anges ont malheureusement disparu. L’intégralité des personnages peints restants sont en grisailles brunes appliquées sous forme de traits ou en aplats et se détachent d’un fond en damier rouge et bleu.

Durant la dernière restauration réalisée en 1974,  un film de protection en résine synthétique avait été posé sur les surfaces internes et externes du vitrail afin de préserver aussi longtemps que possible les peintures et les plombs, mais des signes de dégradations très avancées ont été notés en 2004 et le chantier de restauration de cette œuvre délicate nous a alors été confié.

Nous avons entamé la restauration de l’Ascension du Christ en étroite collaboration avec le Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques. Il s’agissait pour nous de traiter en premier lieu les pathologies du verre, la matière ayant été naturellement endommagée, notamment à cause de l’eau et de nombreux dépôts.

La rigidité du réseau de plombs et la fragilité de la grisaille laissaient craindre que les panneaux ne puissent pas supporter un dessertissage des verres impliquant de nombreuses manipulations à risque. Les parties abîmées ont donc été enlevées sans retirer le verre.

Un nettoyage des deux côtés du vitrail a été effectué pour supprimer l’excès de résine qui obscurcissait les verres dû à sa détérioration physique et chimique. La manipulation de la face interne fut extrêmement délicate car elle nécessitait d’intervenir sur les grisailles et le verre. Nous avons donc utilisé une loupe binoculaire pour assurer ce travail de précision et les dépôts ont été retirés à l’aide d’un coton sur bâtonnet avec un mélange de solvant, eau, éthanol.

Certains plombs de casse (pour masquer ou consolider la casse d’une pièce) situés sur les pièces non peintes et facilement accessibles ont été supprimés afin d’améliorer la lisibilité du panneau et ainsi se rapprocher de la composition d’origine du XIIème; la dernière mise en plomb datant aussi de la restauration de 1974.

L’ensemble du chantier a été conclu avec la pose d’une verrière de protection avec ventilation naturelle pour préserver l’œuvre et éviter tout phénomène de condensation.

Date de restauration : 2008

Maitre d’œuvre :

Maitre d’ouvrage : Ville du Mans – 72


Photomontages AVANT/APRES restauration


Vitrail de l’Ascension I XIIème

Vitrail de l’Ascension I XIIème 800 595 Atelier Vitrail France

LE MANS (72) | Cathédrale Saint Julien

Vitrail de l’Ascension – XII ème siècle

Le Mans, Sarthe (72)

Il nous a fallu cinq mois pour restaurer cette œuvre unique. Ce vitrail du XIIème siècle situé dans la nef de la cathédrale du Mans est un vrai trésor puisqu’il est le plus ancien vitrail d’Europe conservé in situ dans son édifice d’origine.

Il est composé de quatre panneaux et de deux registres superposés sur lesquels est représentée la Vierge couronnée par les Apôtres assistant à l’Ascension du Christ. Les figures de Jésus et des Anges ont malheureusement disparu. L’intégralité des personnages peints restants sont en grisailles brunes appliquées sous forme de traits ou en aplats et se détachent d’un fond en damier rouge et bleu.

Durant la dernière restauration réalisée en 1974,  un film de protection en résine synthétique avait été posé sur les surfaces internes et externes du vitrail afin de préserver aussi longtemps que possible les peintures et les plombs, mais des signes de dégradations très avancées ont été notés en 2004 et le chantier de restauration de cette œuvre délicate nous a alors été confié.

Nous avons entamé la restauration de l’Ascension du Christ en étroite collaboration avec le Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques. Il s’agissait pour nous de traiter en premier lieu les pathologies du verre, la matière ayant été naturellement endommagée, notamment à cause de l’eau et de nombreux dépôts.

La rigidité du réseau de plombs et la fragilité de la grisaille laissaient craindre que les panneaux ne puissent pas supporter un dessertissage des verres impliquant de nombreuses manipulations à risque. Les parties abîmées ont donc été enlevées sans retirer le verre.

Un nettoyage des deux côtés du vitrail a été effectué pour supprimer l’excès de résine qui obscurcissait les verres dû à sa détérioration physique et chimique. La manipulation de la face interne fut extrêmement délicate car elle nécessitait d’intervenir sur les grisailles et le verre. Nous avons donc utilisé une loupe binoculaire pour assurer ce travail de précision et les dépôts ont été retirés à l’aide d’un coton sur bâtonnet avec un mélange de solvant, eau, éthanol.

Certains plombs de casse (pour masquer ou consolider la casse d’une pièce) situés sur les pièces non peintes et facilement accessibles ont été supprimés afin d’améliorer la lisibilité du panneau et ainsi se rapprocher de la composition d’origine du XIIème; la dernière mise en plomb datant aussi de la restauration de 1974.

L’ensemble du chantier a été conclu avec la pose d’une verrière de protection avec ventilation naturelle pour préserver l’œuvre et éviter tout phénomène de condensation.

Date de restauration : 2008

Maitre d’œuvre :

Maitre d’ouvrage : Ville du Mans – 72


Photomontages AVANT/APRES restauration


Baie du transept sud I XIIIème

Baie du transept sud I XIIIème 600 800 Atelier Vitrail France

Baie du transept sud | XIIIème

Cathédrale Notre-Dame

Chartres, Eure-et-Loir (28)

Célèbre pour son unité architecturale et ses dimensions inégalées pour un monument religieux du XIIIème siècle; Notre-Dame de Chartres est aussi l’une des cathédrales les plus illustres puisqu’elle abrite le plus grand ensemble de vitraux médiévaux qui reste aujourd’hui l’un des mieux conservés.

La restauration de la baie du transept sud nous a été confiée en 2008. L’ensemble se composant de 5 lancettes dominées par une rose monumentale dont les verres étaient extrêmement encrassés. L’intensité des couleurs ainsi que la lecture des vitraux avaient fortement été altérées par la pollution et de nombreux dépôts. L’objectif de cette restauration était donc double: faire revivre la palette chromatique des verrières de Chartres et leur redonner une lisibilité.

Les couches épaisses de dépôts présentes sur la quasi totalité des deux faces des panneaux de la rose et des lancettes ont été patiemment retirées. Pour la face interne, il fallait préserver les zones altérées des peintures relativement fragiles tout en redonnant à la baie son éclat. Ce travail minutieux de nettoyage, réalisé par touches et avec un coton, a dû être répété à plusieurs reprises sur certaines zones fortement opacifiées. La difficulté résidait par certains endroits à ne pas confondre l’épaisseur blanchâtre et fine qui s’était installée uniformément sur les verrières, avec le lavis de la grisaille incolore, ce qui aurait provoqué la perte irréversible de la peinture.

Toutes les verrières de la cathédrale de Chartres que nous avons restaurées comportaient des panneaux posés à l’envers, la peinture étant donc exposée vers l’extérieur. Nous les avons donc refixés dans le bon sens au sein de notre atelier. Les peinture en grisaille ont été fragilisées avec des pertes de matière aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice mais restaient globalement en bon état.

Certains sujets étaient toutefois coupés par les plombs de casse ou par les bouche-trous hérités de précédentes restaurations et qui gênaient la lecture des personnages. Nous avons donc été obligés de dessertir partiellement ces panneaux afin d’authentifier la coupe des pièces, puis recomposer et réassembler les éléments par collage, sans recourir à l’usage du plomb, pour reconstituer le dessin d’origine.

Lors de la repose, tous les panneaux des lancettes ont été encadrés par un châssis en laiton et un procédé de ventilation a été mis en œuvre sur la rose afin d’assurer un circuit d’air en haut et en bas de chaque module pour limiter tout phénomène de condensation et ainsi préserver l’œuvre.

Baie du transept sud I XIIIème

Baie du transept sud I XIIIème 600 800 Atelier Vitrail France

Baie du transept sud | XIIIème

Cathédrale Notre-Dame

Chartres, Eure-et-Loir (28)

Célèbre pour son unité architecturale et ses dimensions inégalées pour un monument religieux du XIIIème siècle; Notre-Dame de Chartres est aussi l’une des cathédrales les plus illustres puisqu’elle abrite le plus grand ensemble de vitraux médiévaux qui reste aujourd’hui l’un des mieux conservés.

La restauration de la baie du transept sud nous a été confiée en 2008. L’ensemble se composant de 5 lancettes dominées par une rose monumentale dont les verres étaient extrêmement encrassés. L’intensité des couleurs ainsi que la lecture des vitraux avaient fortement été altérées par la pollution et de nombreux dépôts. L’objectif de cette restauration était donc double: faire revivre la palette chromatique des verrières de Chartres et leur redonner une lisibilité.

Les couches épaisses de dépôts présentes sur la quasi totalité des deux faces des panneaux de la rose et des lancettes ont été patiemment retirées. Pour la face interne, il fallait préserver les zones altérées des peintures relativement fragiles tout en redonnant à la baie son éclat. Ce travail minutieux de nettoyage, réalisé par touches et avec un coton, a dû être répété à plusieurs reprises sur certaines zones fortement opacifiées. La difficulté résidait par certains endroits à ne pas confondre l’épaisseur blanchâtre et fine qui s’était installée uniformément sur les verrières, avec le lavis de la grisaille incolore, ce qui aurait provoqué la perte irréversible de la peinture.

Toutes les verrières de la cathédrale de Chartres que nous avons restaurées comportaient des panneaux posés à l’envers, la peinture étant donc exposée vers l’extérieur. Nous les avons donc refixés dans le bon sens au sein de notre atelier. Les peinture en grisaille ont été fragilisées avec des pertes de matière aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice mais restaient globalement en bon état.

Certains sujets étaient toutefois coupés par les plombs de casse ou par les bouche-trous hérités de précédentes restaurations et qui gênaient la lecture des personnages. Nous avons donc été obligés de dessertir partiellement ces panneaux afin d’authentifier la coupe des pièces, puis recomposer et réassembler les éléments par collage, sans recourir à l’usage du plomb, pour reconstituer le dessin d’origine.

Lors de la repose, tous les panneaux des lancettes ont été encadrés par un châssis en laiton et un procédé de ventilation a été mis en œuvre sur la rose afin d’assurer un circuit d’air en haut et en bas de chaque module pour limiter tout phénomène de condensation et ainsi préserver l’œuvre.

Baies de la nef I XVème

Baies de la nef I XVème 800 600 Atelier Vitrail France

Baies de la nef | XVème

Basilique Notre-Dame

Alençon, Orne (61)

Trésor méconnu du patrimoine français, la basilique Notre-Dame d’Alençon dispose d’un ensemble remarquable de verrières du XVème.

Nous avons restauré les 11 verrières hautes de la nef dont la cohérence du programme iconographique est organisée autour de la figure de la Vierge. Celle-ci fait le lien entre deux temps bibliques, de la Création jusqu’à la Rédemption. Au Nord, sont illustrés sur cinq baies les récits fondateurs de l’Ancien Testament (la Création, la fuite d’Egypte, l’arbre de Jessé etc.) tandis qu’au sud cinq autres baies présentent des épisodes de la vie de Marie. Cette partition est la clé de lecture de l’ensemble narratif de la basilique Notre-Dame, ce qui est tout à fait original.

Ces vitraux historiés avaient subi les assauts du temps. Des altérations physiques et esthétiques dues à la pollution, aux intempéries ainsi qu’aux interventions humaines ont été diagnostiquées sur l’ensemble des baies. Nous avons dans un premier temps inventorié toutes les pièces de chacune des verrières afin d’évaluer les soins à prodiguer.

Une analyse détaillée en atelier confirma l’approche réalisée sur échafaudage: on nota des retouches du XIXème, du XXème ainsi que quelques restaurations anciennes du XVIème et du XVIIIème, montrant parfois le réemploi de verres anciens issus de verrières aujourd’hui disparues.

Notre travail de restauration pouvait alors débuter. Il fallait non seulement dépiquer les panneaux mais aussi réparer les pièces cassées ou remplacer celles qui manquaient pour recréer une iconographie plus harmonieuse et homogène. La dégradation des grisailles et les plombs de casse ajoutés au fil des restaurations successives empêchaient la lisibilité des motifs principaux et défiguraient certains personnages. Les plombs gênants ont été retirés et des retouches à froid ont été réalisées sur les zones de grisaille les plus endommagées. L’ensemble a ensuite été protégé par une double verrière.

La beauté de ce chantier résidait non seulement dans le traitement des visages ou des dégradés de couleurs (notamment les rouges) mais aussi dans les détails extraordinaires qui ont été découverts lors de la restauration. La verrière « Paradis », par exemple, cachait un bestiaire hors du commun: des animaux fantastiques, des baleines et des perdrix. Deux signatures de nos prédécesseurs de l’époque ont aussi été dévoilées sur d’autres panneaux: les maîtres verriers Nicolas Fourmentin et Robert Godeville .

Baies de la nef I XVème

Baies de la nef I XVème 800 600 Atelier Vitrail France

Baies de la nef | XVème

Basilique Notre-Dame

Alençon, Orne (61)

Trésor méconnu du patrimoine français, la basilique Notre-Dame d’Alençon dispose d’un ensemble remarquable de verrières du XVème.

Nous avons restauré les 11 verrières hautes de la nef dont la cohérence du programme iconographique est organisée autour de la figure de la Vierge. Celle-ci fait le lien entre deux temps bibliques, de la Création jusqu’à la Rédemption. Au Nord, sont illustrés sur cinq baies les récits fondateurs de l’Ancien Testament (la Création, la fuite d’Egypte, l’arbre de Jessé etc.) tandis qu’au sud cinq autres baies présentent des épisodes de la vie de Marie. Cette partition est la clé de lecture de l’ensemble narratif de la basilique Notre-Dame, ce qui est tout à fait original.

Ces vitraux historiés avaient subi les assauts du temps. Des altérations physiques et esthétiques dues à la pollution, aux intempéries ainsi qu’aux interventions humaines ont été diagnostiquées sur l’ensemble des baies. Nous avons dans un premier temps inventorié toutes les pièces de chacune des verrières afin d’évaluer les soins à prodiguer.

Une analyse détaillée en atelier confirma l’approche réalisée sur échafaudage: on nota des retouches du XIXème, du XXème ainsi que quelques restaurations anciennes du XVIème et du XVIIIème, montrant parfois le réemploi de verres anciens issus de verrières aujourd’hui disparues.

Notre travail de restauration pouvait alors débuter. Il fallait non seulement dépiquer les panneaux mais aussi réparer les pièces cassées ou remplacer celles qui manquaient pour recréer une iconographie plus harmonieuse et homogène. La dégradation des grisailles et les plombs de casse ajoutés au fil des restaurations successives empêchaient la lisibilité des motifs principaux et défiguraient certains personnages. Les plombs gênants ont été retirés et des retouches à froid ont été réalisées sur les zones de grisaille les plus endommagées. L’ensemble a ensuite été protégé par une double verrière.

La beauté de ce chantier résidait non seulement dans le traitement des visages ou des dégradés de couleurs (notamment les rouges) mais aussi dans les détails extraordinaires qui ont été découverts lors de la restauration. La verrière « Paradis », par exemple, cachait un bestiaire hors du commun: des animaux fantastiques, des baleines et des perdrix. Deux signatures de nos prédécesseurs de l’époque ont aussi été dévoilées sur d’autres panneaux: les maîtres verriers Nicolas Fourmentin et Robert Godeville .

Rose occidentale I XVème

Rose occidentale I XVème 800 600 Atelier Vitrail France

Rose occidentale | XVème

Sainte Chapelle

Paris, Ile-de-France (75)

Elle est sans doute le joyaux de la Sainte Chapelle. Cette rose de l’Apocalypse, située sur la façade occidentale, est le fleuron de l’art du vitrail du XVème. Elle foisonne d’images, elle est riche en détails, regorge de couleurs et sa finesse d’exécution révèle la dextérité des artistes de cette époque. Cette œuvre traduit par les moyens du verre les pulsations et les forces qui agitaient alors le siècle.

Elle illustre l’Apocalypse de St Jean, le dernier livre prophétique du Nouveau Testament annonçant l’avènement d’un nouveau monde. Ce choix iconographique n’est pas anodin puisqu’il fait écho à une société alors en pleine mutation. Le traitement stylistique des scènes peintes se démarque des autres verrières du XIIIème qui l’ont précédée. On passe d’une peinture stéréotypée à un style extrêmement libre, caractéristique de la Renaissance.

L’enjeu était d’envergure sur ce chantier que nous avions débuté en 2007 avec la restauration des lancettes du flanc nord et de la chapelle d’axe du chœur. Pour cette rose, le parti pris était de donner une meilleure lisibilité à l’ensemble des 500 panneaux et de retrouver les lignes de forces des plombs reliant les pièces de verre entre elles.

Lors de sa dernière grande restauration à la fin du XIXème, le réseau de plomb avait été modifié, ce qui a eu pour conséquence de couper les figures. Nous avons donc décidé, avec le Centre des Monuments Historiques, de revenir à l’intention originelle afin de rendre à la rose sa lisibilité, sa clarté tout en respectant les gestes de l’époque et en conservant – quand cela était possible – le réseau ancien. La différence pré et post restauration est d’ailleurs flagrante, les vergettes suivant à nouveau le dessin du vitrail.

Et c’est peu dire que ce fut l’expérience d’une vie pour un atelier comme le nôtre. Quel artisan verrier ne rêverait pas d’avoir entre ses mains la rose de la Sainte Chapelle? Travailler sur une œuvre aussi magistrale mais si fragile est une opération délicate et une lourde responsabilité. Aucune erreur ne peut être commise. Mais quel bonheur d’avoir pu redonner son éclat et sa vitalité à cette œuvre inclassable.

Rose occidentale I XVème

Rose occidentale I XVème 800 600 Atelier Vitrail France

Rose occidentale | XVème

Sainte Chapelle

Paris, Ile-de-France (75)

Elle est sans doute le joyaux de la Sainte Chapelle. Cette rose de l’Apocalypse, située sur la façade occidentale, est le fleuron de l’art du vitrail du XVème. Elle foisonne d’images, elle est riche en détails, regorge de couleurs et sa finesse d’exécution révèle la dextérité des artistes de cette époque. Cette œuvre traduit par les moyens du verre les pulsations et les forces qui agitaient alors le siècle.

Elle illustre l’Apocalypse de St Jean, le dernier livre prophétique du Nouveau Testament annonçant l’avènement d’un nouveau monde. Ce choix iconographique n’est pas anodin puisqu’il fait écho à une société alors en pleine mutation. Le traitement stylistique des scènes peintes se démarque des autres verrières du XIIIème qui l’ont précédée. On passe d’une peinture stéréotypée à un style extrêmement libre, caractéristique de la Renaissance.

L’enjeu était d’envergure sur ce chantier que nous avions débuté en 2007 avec la restauration des lancettes du flanc nord et de la chapelle d’axe du chœur. Pour cette rose, le parti pris était de donner une meilleure lisibilité à l’ensemble des 500 panneaux et de retrouver les lignes de forces des plombs reliant les pièces de verre entre elles.

Lors de sa dernière grande restauration à la fin du XIXème, le réseau de plomb avait été modifié, ce qui a eu pour conséquence de couper les figures. Nous avons donc décidé, avec le Centre des Monuments Historiques, de revenir à l’intention originelle afin de rendre à la rose sa lisibilité, sa clarté tout en respectant les gestes de l’époque et en conservant – quand cela était possible – le réseau ancien. La différence pré et post restauration est d’ailleurs flagrante, les vergettes suivant à nouveau le dessin du vitrail.

Et c’est peu dire que ce fut l’expérience d’une vie pour un atelier comme le nôtre. Quel artisan verrier ne rêverait pas d’avoir entre ses mains la rose de la Sainte Chapelle? Travailler sur une œuvre aussi magistrale mais si fragile est une opération délicate et une lourde responsabilité. Aucune erreur ne peut être commise. Mais quel bonheur d’avoir pu redonner son éclat et sa vitalité à cette œuvre inclassable.

Reconstitution des verrières I XVIème

Reconstitution des verrières I XVIème 600 800 Atelier Vitrail France

Reconstitution des verrières  | XVIème

Église Notre-Dame-de-la-Merci

Trémel, Morbihan (56)

Ce chantier a pour nous une saveur particulière. Nous avons pour mission de reconstituer à l’identique la quasi totalité des vitraux de la nef, des transepts et du chœur de l’église de Trémel détruits lors de l’incendie de 2016.

Pour réaliser ce travail de restitution des vitraux disparus du XVIème et du XIXème, nous nous basons sur les photographies existantes réalisées avant que l’incendie ne ravage l’édifice. De la réalisation grandeur nature des cartons et des calques, aux peintures sur verre jusqu’à la mise en plomb, nous maîtrisons l’intégralité du processus de reconstitution.

Pour parvenir à retrouver les couleurs d’origine, notre responsable pathologie a conduit un travail rare: celui de reproduire les couleurs à partir de photos d’architecture et de différents fragments de verre retrouvés après l’incendie, avec toujours pour exigence de rester le plus fidèle possible à l’œuvre originale. C’est l’un des enjeux majeurs de ce projet et l’un des plus passionnants.

Cette intervention exige d’effectuer des recherches minutieuses, un engagement hors norme ainsi qu’un savoir-faire d’excellence. Ce n’est toutefois pas notre première intervention d’ampleur sur un site incendié. Nous sommes également intervenus sur Notre-Dame de Paris mais la nature des opérations de restauration et de reconstitution pratiquées à Trémel reste relativement exceptionnelle dans le monde du vitrail.

Reconstitution des verrières I XVIème

Reconstitution des verrières I XVIème 600 800 Atelier Vitrail France

Reconstitution des verrières  | XVIème

Église Notre-Dame-de-la-Merci

Trémel, Morbihan (56)

Ce chantier a pour nous une saveur particulière. Nous avons pour mission de reconstituer à l’identique la quasi totalité des vitraux de la nef, des transepts et du chœur de l’église de Trémel détruits lors de l’incendie de 2016.

Pour réaliser ce travail de restitution des vitraux disparus du XVIème et du XIXème, nous nous basons sur les photographies existantes réalisées avant que l’incendie ne ravage l’édifice. De la réalisation grandeur nature des cartons et des calques, aux peintures sur verre jusqu’à la mise en plomb, nous maîtrisons l’intégralité du processus de reconstitution.

Pour parvenir à retrouver les couleurs d’origine, notre responsable pathologie a conduit un travail rare: celui de reproduire les couleurs à partir de photos d’architecture et de différents fragments de verre retrouvés après l’incendie, avec toujours pour exigence de rester le plus fidèle possible à l’œuvre originale. C’est l’un des enjeux majeurs de ce projet et l’un des plus passionnants.

Cette intervention exige d’effectuer des recherches minutieuses, un engagement hors norme ainsi qu’un savoir-faire d’excellence. Ce n’est toutefois pas notre première intervention d’ampleur sur un site incendié. Nous sommes également intervenus sur Notre-Dame de Paris mais la nature des opérations de restauration et de reconstitution pratiquées à Trémel reste relativement exceptionnelle dans le monde du vitrail.